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Le sac papier, toujours plus vert

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Selon une analyse effectuée par l’institut de recherche suédois Rise à la demande de l’ESG, le groupe européen de recherche sur les sacs papier qui est une coopération entre Eurosac et Cepi Eurokraft, l’empreinte carbone des sacs papiers a été réduite de 8 % entre 2015 et 2018, passant ainsi de 92 à 85 g de CO2e. Cette évolution est en partie due à l’allègement obtenu par une meilleure qualité du papier et une moindre utilisation d’autres matières entrant dans la composition du sac papier comme les films plastiques. L’impact du carbone fossile a baissé d’environ 0,5 % par tonne de papier kraft pour sacs, en passant de 458 kg de CO2e en 2015 à 455 kg de CO2e en 2018. Les émissions produites lors de la production du papier kraft représentent 66 % de l’empreinte carbone totale de chaque sac papier.

 

Considérées sur une plus longue période, les données du berceau à la porte de l’usine montrent que l’impact du carbone fossile provenant du papier kraft et des sacs papier européens standards est en constante baisse. Cette baisse dépasse même les objectifs fixés par le plan d’action européen en faveur du climat qui visait une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % entre 1990 et 2020. En seulement onze années (de 2007 à 2018), l’impact du carbone fossile par tonne de papier kraft pour sacs a diminué de 20 % (passant de 570 à 455 kg de CO2e). Les résultats obtenus sur les sacs papier sont encore meilleurs avec une amélioration de 28 % (de 118 à 85 g de CO2e). « L’objectif de l’Union européenne de porter la réduction des émissions de 40 à 55 % d’ici 2030 est ambitieux », déclare Catherine Plitzko-Kerninon, déléguée générale d’Eurosac.

 

Un facteur clé est ici une production respectueuse du climat : la production de papier kraft pour sacs atteint déjà aujourd’hui un haut niveau d’autosuffisance énergétique avec 77 % de tous les besoins énergétiques (chaleur et électricité) générés sur site. Elle recourt par ailleurs pour une grande part à des énergies renouvelables. 89 % des combustibles sont renouvelables et utilisés pour générer la chaleur et la vapeur. La majorité d’entre eux, soit 81 %, sont produits comme flux secondaires du processus de fabrication de la pâte et du papier.