Marché de l’étiquette : tensions sur les appros.

L’UNFEA, la Fédération nationale des fabricants d’étiquettes, a eu la bonne idée d’interroger ses adhérents sur l’impact de la crise du Covid-19. Selon les réponses de ce panel représentatif comptant 29 imprimeries, on remarque qu’une petite majorité d’entre eux ont fait appel au chômage partiel. S’agissant des salariés positionnés sur des postes de travail effectif en atelier, une assez nette majorité juge que l’absentéisme ne présente qu’un impact négligeable sur leur capacité de production. Mais pour une entreprise sur cinq, l’absentéisme s’avère très impactant. 

Point crucial, l’activité de leurs clients. Les dirigeants d’imprimeries d’étiquettes interrogés estiment que les deux-tiers de leurs clients sont impactés par une baisse de leur activité. Ils constatent par ailleurs que leur charge machines ne tourne qu’aux trois-quarts. [Les clients de l’agro-alimentaire et du médical s’en sortent bien comme en jugent plusieurs acteurs interrogés par notre rédaction dans le cadre de notre dossier à venir : les imprimeurs et la crise].  

Si la capacité des imprimeries à réceptionner des colis et à expédier des cartons d’étiquettes n’est pas trop entravée (plus de 7 dirigeants sur 10), les commandes de matières premières (supports, encres et vernis) s’avèrent difficiles pour plus de 9 dirigeants sur 10. Un vrai point noir alors que certaines commandes se destinent à des produits de nécessité utilisés dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire.

Enfin, les aspects financiers sont plutôt préoccupants, les dirigeants constatant (7 sur 10) un allongement des délais de paiement. Un tiers d’entre eux ont fait appel au prêt garanti par l’Etat dans le cadre du renforcement de trésorerie.