Techniques et marchés des emballages et étiquettes imprimés

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Europe : L’étiquette s’est enrhumée en 2018

Jules Lejeune
Jules Lejeune

Jules Lejeune, directeur général de la Finat (@photo P.I.P.)

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Selon le dernier Finat Radar communiqué à la presse (les adhérents disposent déjà de l’information), le marché européen de l’étiquette adhésive a connu un ralentissement en 2018. Pour Jules Lejeune, directeur général de la Finat, la consommation d’étiquettes en volume-m2 ne s’est élevée que d’1,4 % par rapport à 2017. Autre indice, la croissance des ventes en Europe n’a atteint que 4,7 % l’an dernier, un niveau inférieur à ce que le marché connaissait en moyenne les années précédentes. De son côté, le panel UNFEA (30 adhérents représentés) a vu son chiffre d’affaires moyen gagner 2,9 % en 2018.

Autre indice, seuls 10 à 15% des imprimeurs du panel Finat comptent acquérir une presse conventionnelle ou numérique en 2019, un niveau en-deçà des années précédentes, et peu encourageant à 2 mois de Labelexpo. S’agit-il juste d’une phase d’attentisme en attendant de découvrir les nouveautés des constructeurs ? Possible.

 

 

La situation est aussi contrastée au 1er trimestre 2019. Jules Lejeune note un rebond de 4,2 % par rapport au 1er trimestre 2018 (panel Europe) alors que l’UNFEA constate un 1er trimestre un peu décevant mais des volumes plus soutenus. Ces chiffres révèlent peut-être une baisse des prix de vente. Au final, si les imprimeurs français d’étiquettes devraient profiter des bonnes anticipations de la consommation française (concessions du gouvernement sur le pouvoir d’achat), ils ont toutes les raisons d’être préoccupés eux aussi par le durcissement des contraintes de recyclage. C’est le cas des dorsaux synthétiques peu ou pas recyclés par leurs clients lorsque les volumes sont trop faibles pour constituer une filière.