Techniques et marchés des emballages et étiquettes imprimés

Marchés

L’emballage plastique secoué par la crise

Seuls 12 % des entreprises voient leur production progresser par rapport à avril 2019

linéaires
linéaires

Les rayons de pâtes pris d'assaut.

S’abonner à Pack & Label Around

47 %. Près d’une entreprise sur deux constate une baisse des commandes par rapport à avril 2019. L’enquête menée par l’association professionnelle des fabricants d’emballages plastiques rigides et souples (Elipso) révèle au grand jour les difficultés économiques rencontrées par ces entreprises et les contrastes importants, selon que leur activité est orientée vers l’agro-alimentaire, le médical ou non. L’étude d’Elipso a été réalisée pour la période du 29 avril au 8 mai. Il apparait que 41 % des dirigeants interrogés font état d’un volume en légère hausse, 12 % constatent une stabilité et 47 % témoignent d’une baisse par rapport à avril 2019. En début de confinement, près de quatre dirigeant sur 10 enregistraient une hausse de production supérieure de 10 % à celle d’avril 2019.  A la fin de la 1er semaine de mai, ils ne sont plus que 12 % à être restés sur tel niveau d’activité.

Ces reculs d’activité sont bien sûr induits par une demande clients insuffisante, liée à la crise du covid-19, à l’impact du confinement et notamment des fermetures administratives sur la consommation. La moitié des dirigeants estiment qu’aucun retour à la normale ne se fera avant six mois à un an.

La structure du marché de l’emballage est modifiée

Toujours selon les résultats de cette enquête, les deux tiers des sondés estiment que le marché de l’emballage va être durablement affecté, « avec une transformation des schémas logistiques ». Traduction : le confinement, le télé-travail et la crise induisent de nouveaux comportements d’achats ; e-commerce, drive. S’y ajoutent les attentes plus fortes sur l’hygiène des produits.

Pour Françoise Andres, présidente d’Elipso, ces résultats « montrent que ./.. pour tous secteurs confondus, la production 2020 ne dépassera pas la production 2019. La hausse en trompe l’œil de certaines familles d’emballages (l’alimentaire pour la grande distribution et l’hygiène) en début de confinement ne compensera pas la baisse de l’ensemble des emballages plastiques ».

Il est vrai que les pics de consommations constatés au départ (anticipations de pénuries par les consommateurs) n’ont pas particulièrement profité aux emballages plastiques ; à l’exception du lait, les achats de « sécurité » comme les pâtes ou le riz sont tout autant conditionnés en carton qu’en plastique.